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Tout savoir sur le virus ZIKA

Zika

 
Contaminées sans avoir voyagé

Zika: des cas de transmission par voies sexuelles étudiés aux Etats-Unis

Publié le :

Mercredi 24 Février 2016
 
Plusieurs cas d'infection au virus zika de femmes américaines ne s'étant pas rendues dans des zones à risque, contrairement à leur partenaire, laisse croire à une contamination par voie sexuelle. Une nouvelle hypothèse face à une maladie aux effets encore mal connus.
 
Les piqûres de certains moustiques restent pour l'instant la principale cause connue de transmission du virus zika.
©MarvinRecinos/AFP
 

La théorie d'une transmission par voies sexuelles du virus zika est attentivement étudiée aux Etats-Unis, suite au recensement de plusieurs cas suspects. Quatorze cas d'infections chez des femmes, dont certaines sont enceintes, sont actuellement étudiés. Deux ont été confirmés, quatre sont en attente de confirmation et huit sont en cours de test, a fait savoir le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Pour les deux femmes concernées, il est avéré qu'elles ne se sont pas rendues récemment dans des pays à risque. Or, les seuls modes de transmission actuellement établis du virus sont les transfusions de sang contaminé et les piqûres de moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, lesquelles ne sévissent pas dans les zones tempérées en cette période hivernale. A noter également que d'autres modes de transmission, par la salive et l'urine, sont également sujets d'études.

Or pour les deux femmes dont l'infection a été confirmée, leur partenaire s'est bien rendu dans les zones à risque. Si les tests des quatorze hommes sont encore en  cours, tous ont montré des symptômes dans un laps de temps après leur voyage qui coïncide avec la contraction du virus.

Ces éléments tendent à établir une transmission par voie sexuelle, un mode qui n'a pas encore été démontré. Ce qui n'avait pas empêcher le CDC de recommander début février aux personnes -surtout les hommes- revenant de zones à risque d'utiliser des préservatifs ou de pratiquer l'abstinence sexuelle.

Il semblerait que le virus survive longtemps dans l'appareil génitale masculin. Des chercheurs britanniques ont relevé le cas d'un homme qui en présentait encore des traces deux mois après sa contamination. Ces recommandations s'appliquent particulièrement aux femmes enceintes ou en âge de procréer.

Le virus zika est en effet fortement suspecté de provoquer des malformations chez le fœtus, notamment la microcéphalie. L'institution considère que le niveau d'alerte est "extrêmement élevé" et s'inquiète d'une "propagation explosive".

Les conséquences possibles du virus zika sont encore mal connues. Outre la microcéphalie, il est soupçonné de pouvoir causé le syndrome de Guillain-Barré (maladie immunitaire qui attaque le système nerveux). Mais selon le ministère de la Santé, les symptômes sont dans la grande majorité des cas bénins (états grippaux, fièvre, douleurs oculaires) voire même absents.

Auteur : La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP


Pour mieux informer sur le ZIKA : des documents à destination des professionnels de santé

INPES - Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé - 24/02/2016 11:45:00


Face à l'épidémie d'infections à virus Zika, les professionnels de santé sont en première ligne pour répondre aux interrogations des patients et les orienter au mieux si nécessaire. Afin de renforcer les pratiques de prévention des professionnels face à l'épidémie de virus Zika, l'Inpes a publié en décembre dernier un premier « Repère pour votre pratique » synthétisant les informations essentielles connues à cette date sur cette infection. L'Inpes a produit également un Repères pour votre pratique « L'infection à virus Zika chez la femme enceinte » le 8 février 2016.

Le 19 février 2016, de nouvelles recommandations face à une possible transmission sexuelle du virus Zika ont été rendues publiques par le Haut conseil de santé publique (HCSP). L'Inpes met à disposition un document sous la forme d'un« questions-réponses ».

Le Zika, une inquiétude forte pour les femmes enceintes exposées au virus Zika

L'infection à virus Zika est bénigne dans la grande majorité des cas mais présente des risques particuliers chez les femmes enceintes. Si le lien n'est pour l'instant pas scientifiquement démontré, a été observé, notamment au Brésil, une augmentation d'anomalies du développement cérébral intra-utérin et de microcéphalies chez des foetus et les nouveau-nés, de femmes enceintes au moment de l'épidémie. Cela implique une vigilance particulière pour toutes les femmes enceintes ou susceptibles de l'être qui résident ou désirent se rendre dans une zone de transmission du virus Zika. L'Inpes met à disposition des professionnels un nouveau Repères pour sa pratique présentant explicitement l'avis du HCSP relatif à la transmission du virus Zika par voie sexuelle.

Voyage en zone épidémique : une vigilance particulière des femmes enceintes pour adopter des gestes de prévention

Par précaution, il est recommandé aux femmes enceintes de différer leur voyage dans les zones épidémiques et d'éviter tout rapport sexuel non protégé avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika pendant le voyage et au retour pendant toute la durée de la grossesse.

Renforcer le suivi et la prise en charge des femmes enceintes

Pour détecter tout risque (potentiel) pour le foetus, il est recommandé de renforcer le suivi et la prise en charge des femmes enceintes exposées au virus. En cas de suspicion d'infection au virus Zika, la patiente doit être adressée rapidement en consultation obstétricale ou consulter rapidement un gynécologue de ville pour un bilan étiologique complet. En fonction des résultats, la surveillance échographique sera adaptée.

Transmission sexuelle du virus Zika : devant l'incertitude, les mesures de prévention sont essentielles

Pour prévenir le risque de transmission sexuelle du virus Zika au cours de la grossesse, les recommandations diffusées par le HCSP concernent les personnes exposées au virus Zika qu'elles résident ou qu'elles aient séjournée en zone épidémique : femmes enceintes, en âge de procréer ou ayant un projet de grossesse, ainsi que les hommes exposés au virus Zika.

L'ensemble des mesures de protection individuelles et collectives doivent également être soigneusement appliquées dans le cadre de la lutte anti vectorielle.

Il est important de consulter régulièrement le site du ministère de la Santé, du Haut Conseil de la santé publique, de l'InVSs et de l'Inpes pour prendre connaissances des actualités relatives à l'infection à virus Zika compte tenu de l'évolution permanentes des données.

 

Zika: les chercheurs traquent le moustique mâle pour le neutraliser

Par Nina LAMPARSKI | AFP / 20/02/2016

De jeunes moustiques mâles croissent et prospèrent dans un laboratoire de la banlieue de Vienne, inconscients du sort qui les attend: être stérilisés en masse pour ne plus pouvoir engendrer la moindre descendance susceptible de transmettre des maladies, comme le virus Zika.

C'est l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), plus connue pour son rôle de gendarme du nucléaire dans des dossiers à haute tension diplomatique, qui perfectionne cette technique dite de l'insecte stérile, dans ses labotatoires de Seibersdorf, à 35 km au sud de Vienne.

Le principe semble simple : lâchés en bande sur des zones ciblées, les mâles neutralisés, mais pas chastes pour autant, ont pour mission de séduire les femelles locales. Leur accouplement n'engendrant aucune descendance, la population disparaît par extinction naturelle, à l'issue de conquêtes répétées.

La mise en oeuvre est plus complexe: il faut d'abord isoler les mâles des femelles puis les stériliser par irradiation, lorsqu'il sont au stade de nymphe, en recourant à l'usage du cobalt 60 ou bien des rayons X, un procédé que peaufine l'AIEA depuis de nombreuses années.

"C'est un genre de planning familial pour les insectes", résume Jorge Heindrich, chef de la section de contrôle des insectes parasites de l'organisme, à la tête d'une équipe de chercheurs internationaux.

Grâce à cette technique jugée "plus propre" que l'épandage d'insecticide, la mouche du melon a par exemple été localement rayée de la carte à Okinawa (Japon), la mouche tsé-tsé à Zanzibar (Tanzanie), la mouche du fruit dans certaines régions d'Argentine et d'Afrique du Sud.

Comme la dengue et le chikungunya, également transmis par les moustiques, le virus Zika est désormais dans le collimateur des scientifiques de Seibersdorf.

- Changer d'échelle -

Leur quotidien, ce sont des milliers de moustiques vibrionnant dans des boîtes carrées couvertes d'un filet serré, sous la lumière crue des néons. La chaleur est tropicale, l'odeur nauséabonde. Un instant de panique irrationnelle saisit les journalistes en visite lorsqu'un insecte se fait la belle et vient bourdonner autour d'eux.

C'est surtout pour les femmes enceintes que le virus Zika représente un danger: il est soupçonné d'entraîner une grave malformation congénitale du foetus, la microcéphalie. A l'origine d'une grande épidémie en Amérique latine, le Zika provoque sinon, dans la plupart des cas, des symptômes grippaux bénins (fièvre, maux de tête, courbatures).

Ce sont les insectes femelles qui transmettent le virus: "elles ont besoin de sang pour produire des oeufs. Les mâles ne se nourrissent que du sucre des fleurs et de nectar", rappelle Rosemary Lees, l'une des chercheuses.

Séparer les mâles des femelles est l'une des principales difficultés techniques en laboratoire, explique Mme Lees devant des boîtes où s'affiche la provenance des moustiques: Brésil, Indonésie, Thaïlande.

Le risque est aussi de relâcher des mâles affaiblis, qui ne seront plus assez forts pour entrer en compétition avec les mâles sauvages.

Une fois sur le terrain, c'est un défi d'une toute autre ampleur encore qui attend les spécialistes: "Nous avons démontré que la technique est efficace sur une petite échelle: nous pouvons cibler la banlieue d'une ville, peut-être jusqu'à 250.000 personnes. Il nous faut maintenant augmenter l'échelle" pour ces moustiques, explique l'entomologiste.

Deux expériences sont en cours, l'une au Soudan dans une région agricole affectée par un paludisme endémique ; l'autre sur l'île de La Réunion à la suite d'une épidémie virulente de chikungunya en 2005-2006.

Lancé en 2009, le projet de La Réunion n'est qu'au seuil de sa phase pilote. La production de moustiques stériles à grand échelle destinés à être lâchés sur la terrain n'a pas commencé.

Une fois terminée l'étude de l'écologie et de la biologie du moustique ciblé, encore faut-il que "les Etats aient la volonté de produire des insectes de synthèse, d'investir dans des installations et une source de rayons efficace", explique Marc Vreysen, chef du laboratoire des insectes nuisibles à la Divison mixte FAO-AIEA.

Et cette technique est surtout efficace en combinaison avec d'autres méthodes, y compris la pulvérisation d'insecticides pour réduire les populations de moustiques.

Une réunion avec les Etats membres de l'AIEA, spécifiquement les pays d?Amérique latine et des Caraïbes, se tiendra au Brésil fin février pour étudier les possibilités d'application au Zika du procédé de stérilisation des moustiques.


Virus Zika : le Brésil sur le pied de guerre avant les JO

La mobilisation est générale en Amérique du Sud contre Zika. Le virus est à l'origine de malformations chez les nouveau-nés. Le Brésil, qui accueille les JO en août, est le pays le plus touché. Le pays est sur le pied de guerre.

Francetv info

Mis à jour le

C'est tout un pays mobilisé contre le virus Zika. Dans les rues de Rio de Janeiro, l'heure est à la prévention. 220 000 militaires ont été déployés pour distribuer des tracts et expliquer à la population comment venir à bout de ce moustique, devenu l'ennemi public numéro un au Brésil. Autre mission de l'armée : faire du porte-à-porte, inspecter les maisons, vérifier les points d'eau puis éliminer l'eau stagnante comme celle de spots de fleurs. Car c'est chez les particuliers que les moustiques prolifèrent.

Trois morts au Brésil

Le virus Zika se transmet par la piqûre d'un moustique infecté. De la fièvre, des maux de tête, les symptômes sont semblables à ceux d'une grippe. Aucun traitement n'existe et les femmes enceintes sont les plus vulnérables, car une infection peut entraîner de graves anomalies chez le foetus au niveau du développement cérébral. Avec trois décès et 1,5 million de cas recensés, le Brésil est le pays le plus touché. Trois à quatre millions de cas sont attendus sur le continent américain en 2016, mais les autorités brésiliennes se veulent rassurantes, car selon elle, l'épidémie de Zika ne compromet pas l'organisation des JO de Rio prévus en août prochain.


Malgré le virus Zika, le Carnaval de Rio est un succès

Francetv info

Mis à jour le

Le carnaval de Rio de Janeiro a atteint son apothéose pour sa deuxième nuit de défilés. Des milliers de personnes ont dansé la samba avec la volonté affichée de faire triompher la fête sur le virus Zika.

 

Paillettes et costumes extravagants, tourbillons de couleurs et de rythmes. La démesure est la règle cette année encore dans le sambodrome de Rio de Janeiro. Depuis deux jours, les douze écoles de samba les plus réputées du pays rivalisent d'originalité. C'est le travail de toute une année qui sera évalué un jury de 40 personnes.

Les touristes bien là malgré Zika

Chacun des danseurs rêve du titre de champion du carnaval 2016. "Nous sommes confiants. Nous sommes heureux. Nous avons fait du bon boulot", confie l'un d'eux. Dans les gradins, plus de 70 000 spectateurs. Les inconditionnels de cette fête en plein air sont venus oublier la menace du virus Zika, une épidémie qui n'a pas découragé les touristes. Plus d'un million de visiteurs devraient eux aussi se perdre dans le tumulte du carnaval.


Le Comité olympique américain recommande aux sportifs de ne pas se rendre à Rio cet été s'ils se sentent "en danger pour leur santé".

Publié le | Le Point.fr

Le virus Zika peut-il menacer la tenue des Jeux olympiques au Brésil ? Alors que l'OMS a récemment déclaré que l'épidémie était "une urgence de santé publique de portée mondiale", le Comité olympique américain tire à son tour la sonnette d'alarme. Il préconise aux athlètes, aux entraineurs et aux staffs techniques de ne pas se rendre à Rio s'ils se sentent "en danger", rapporte l'Équipe.

Et pour cause, plus d'1,5 million de cas ont été détectés au Brésil, où se dérouleront les Jeux du 5 au 21 août. "Personne ne devrait se rendre au Brésil s'il a des craintes pour sa santé", a précisément déclaré Donald Anthony. L'absence d'athlètes américains serait un sérieux coup dur pour les Jeux olympiques alors que les États-Unis avaient remporté le plus grand nombre de médailles aux JO de 2012, à Londres.


Virus Zika. La France restreint les dons de sang des voyageurs


Le virus Zika détecté dans l'urine et la salive

  • Par Mis à jour
 
 
 Un institut de recherche scientifique brésilien a annoncé aujourd'hui avoir détecté le virus Zika, qui se propage en Amérique latine via le moustique Aedes aegypti, dans l'urine et la salive, précisant qu'il était trop tôt pour savoir s'il s'agit là d'un nouveau mode de contagion.

«La présence du virus Zika, sous forme active, a été détectée dans la salive et l'urine», a déclaré à la presse Paulo Gadelha, directeur de l'institut Fiocruz de Rio de Janeiro, «mais cela ne signifie pas qu'il existe une capacité de transmission par la salive et l'urine».

Les organisateurs inquiets de la propagation du virus Zika


Le virus Zika « explose » dans le monde

Le terme « explosion » est employé ici à bon escient puisque l’OMS parle d’une progression actuelle de manière « explosive du virus Zika ». En effet, à peine sorti du virus Ebola nous revoilà la proie d’un nouveau virus sorti d’un cauchemar puisqu’on  parle de 4 millions de victimes estimées pour 2016 seulement sur le continent américain. Pas de vaccin pour le virus Zika, sans compter le fait que les personnes vivantes sur un territoire nouvellement touché ne présentent pas d’immunité, ne fait qu’accroître les inquiétudes. Ce virus n’est pourtant pas si nouveau puisqu’il a été identifié pour la première fois en 1947 dans la forêt de Zika en Ouganda d’où la dénomination du virus « Zika ».

Présent dans les régions tropicales d’Asie et d’Afrique, on impute à ce virus plusieurs épidémies : en 2007 sur les îles Yap en Micronésie, en 2013 en Polynésie française, en 2014 en Nouvelle Calédonie. Depuis 2015, il provoque une épidémie sur le continent américain, les premiers cas ayant été détectés au Brésil (plus d’1 500 000 cas). Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé annonce que le virus Zika constitue « une urgence de santé publique de portée internationale».

Le virus Zika est transmis à l’Homme par la piqûre d’un moustique infecté. L’important trafic aérien ou maritime et la présence de vecteurs compétents font redouter une explosion du virus à échelle mondiale. On parle ici de cas d’importations comme nous pouvons le constater aux Etats-Unis avec deux cas de scientifiques revenus du Sénégal dont l’un a contaminé son épouse par voie sexuelle. Une autre étude mentionne la présence du virus dans le sperme d’un homme de 44 ans vivant à Tahiti. Cela laisse à penser que le virus  risque de se propager de façon plus accrue. En effet, l’inquiétude monte ! Le virus serait-il mutant ? Tout semble l’indiquer bien qu’au Brésil le virus présente une similitude manifeste des cas avec les souches d’origine. Rappelons que le Brésil compte plus de 1 500 000 cas.  Pourtant, le cas de la transmission du virus Zika par voie sexuelle nous laisse perplexe et en attente de résultats d’études et analyses en cours, afin de nous éclairer sur cette mutation.

Le plus problématique chez Zika c’est son caractère asymptomatique. Seul un quart des cas présente des symptômes. Alors comment reconnaitre la maladie ? Comment sait-on si nous sommes contaminés par le virus Zika? Tout d’abord, si symptômes il y a, ils apparaitront entre trois à douze jours après la piqure. Une éruption cutanée accompagnée éventuellement de fièvre peut faire son apparition à laquelle s’ajoute fatigue et courbatures. Vous avez donc reconnu ici une grande similitude avec les symptômes d’une grippe tout ce qu’il y a de plus banal. Œdème des pieds et des mains ainsi que la conjonctivite peuvent être le signe du virus Zika.  Pas de panique ! On ne peut pas contracter le virus deux fois, autrement dit, l’infection est immunisante. Aussi, seulement cinq cas ont été recensés en France. N’étant pas un pays à climat tropical où les moustiques sont présentes qu’entre mai et novembre et n’ayant pas de foyer épidémique, la probabilité d’une épidémie à grande échelle n’est pas un risque accrue à l’heure actuelle.

Cependant il est fortement déconseillé aux femmes enceintes de se rendre en zone infecté. Une infection par le virus Zika pendant la grossesse peut entraîner de sérieuses anomalies du développement cérébral, comme les microcéphalies. La microcéphalie peut être suspectée en échographie à partir de la vingtième semaine de grossesse. Un test diagnostique de l’infection fœtale par l’isolement du virus Zika dans le liquide amniotique après amniocentèse existe. Attention,  les atteintes les plus sévères peuvent conduire à un retard mental irréversible dans le meilleur des cas et au pire des cas à une mort in utero ou dans les premiers jours de vie. Si vous êtes enceinte ou envisagez de l‘être, et que songez à vous rendre au Brésil pour les jeux Olympiques en aout, nous vous conseillons d’annuler impérativement votre séjour.

M.Dussaud pour Mutuelle News


L'OMS sonne l'alarme contre le virus Zika

Par Soline Roy - le 01/02/2016
L'épidémie est «une urgence de santé publique de portée mondiale», estime l'Organisation mondiale de la santé.

 

«Nous devons agir», a déclaré lundi soir Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Lorsque la crise Ebola battait son plein, les critiques n'avaient pas manqué à l'encontre d'une OMS jugée trop lente à réagir. L'instance internationale n'a cette fois pas voulu rater le coche. Après une réunion téléphonique d'experts internationaux convoqués ce lundi, l'organisation a donc décrété que Zika était une «urgence de santé publique de portée mondiale». Une qualification censée accélérer la recherche sur un virus connu depuis bientôt soixante-dix ans, mais qui n'avait jusqu'à récemment pas provoqué l'inquiétude.

Il faut dire que Zika n'avait pas grand-chose pour faire peur. Un demi-siècle après sa découverte, moins de quinze cas humains étaient décrits. Lors des premières épidémies d'importance en Micronésie puis en Polynésie française, une majorité de la population avait été infectée (près de 80 %, selon des études sérologiques), mais très peu avaient présenté des symptômes, essentiellement bénins: éruption cutanée avec ou sans fièvre, rougeur de l'œil, douleurs musculaires ou articulaires… lesquelles passent en quelques jours. Dans de rares cas, le virus (à l'instar d'autres maladies virales ou bactériennes) peut entraîner un syndrome de Guillain-Barré, une atteinte des nerfs périphériques pouvant provoquer une paralysie généralement réversible en six à douze mois.

Mais au Brésil, où une nouvelle épidémie a été identifiée en mai dernier, tout a changé. Une hausse inhabituelle de cas de microcéphalie - enfants présentant une tête anormalement petite - chez des bébés dont les mères avaient été infectées durant la grossesse a été observée par des neuropédiatres brésiliens, qui ont donné l'alarme en octobre. Officiellement, le lien est «fortement suspecté» mais «non prouvé scientifiquement», a rappelé Margaret Chan lundi soir à Genève. «Nous avons d'une part des arguments épidémiologiques, avec une coïncidence de l'épidémie de Zika et de l'augmentation du nombre de microcéphalies diagnostiquées, d'autre part de plus en plus de “case report” avec mise en évidence du virus dans le liquide amniotique des mères d'enfants malades ou chez des fœtus mort-nés», expliquait la semaine dernière au Figaro Arnaud Fontanet, directeur de l'unité épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur de Paris.

Différer les projets de grossesse

Les suspicions sont en tout cas assez fortes pour que plusieurs pays, dont le Brésil et la Colombie, conseillent aux femmes de différer leurs projets de grossesse, et que d'autres, notamment la France, recommandent aux femmes enceintes de ne pas se rendre dans les zones touchées. Lundi soir, pour la première fois, le gouvernement brésilien a déclaré que les femmes enceintes ne devaient pas venir aux Jeux olympiques, qui débuteront dans six mois.

Les experts s'inquiètent aussi de «l'étendue géographique des espèces de moustiques qui peuvent transmettre le virus», a déclaré Margaret Chan lundi, s'inquiétant du «manque d'immunité de la population dans les pays nouvellement touchés». Repéré au Brésil il y a un peu plus de huit mois, Zika est désormais présent dans vingt-deux autres pays de la région. L'OMS s'attend à «3 à 4 millions de cas» en 2016 sur le continent américain et craint «une propagation au niveau international ». D'autant que l'on sait désormais que le moustique Aedes aegypti, présent dans toute la zone tropicale, n'est pas le seul vecteur possible de Zika: Aedes albopictus, le fameux moustique-tigre qui grignote de plus en plus de territoires et notamment la France métropolitaine, peut aussi le transmettre. C'est pourquoi les personnes infectées dans les zones d'endémies mais diagnostiquées après leur retour sont surveillées, pour ne pas transmettre le virus aux moustiques «locaux». Cinq cas «importés» ont ainsi été identifiés en France métropolitaine où l'épidémie n'est cependant pas à craindre, les moustiques n'étant pas actifs en hiver.

Il faudra, précise désormais l'OMS, «remédier aux grosses lacunes dans les connaissances scientifiques sur le virus et ses effets potentiels sur le fœtus, l'enfant et l'adulte», mais aussi accélérer la mise au point de vaccins, encore inexistants, et mieux lutter contre les moustiques. Autre chantier important: le diagnostic. Les symptômes de Zika, s'ils existent, sont peu spécifiques. Quant au test biologique, il demande une technique dite de l'amplification en chaîne par polymérase (PCR), et le résultat peut être un «faux positif» à cause de réactions croisées avec d'autres virus de la même famille. Il faudra donc des tests diagnostiques plus fiables, plus simples et plus rapides.


Virus Zika: l'OMS annonce une réunion d'urgence le 1er février

Publié le - Modifié le | AFP
 
 

Date de dernière mise à jour : 24/02/2016

Commentaires

  • Marine
    On peut facilement acheter un spray anti moustique dans les distributeurs automatiques de médicaments quand les pharmacies sont fermées.
  • Martin
    Bien écrit votre article, merci pour ces informations, toujours utile pour lutter contre les moustiques. cdt, l'équipe Anti-moustique.net
  • Filou
    • 3. Filou Le 04/02/2016
    Merci Antoine.
    Article mis sur le site.
  • Antoine
    • 4. Antoine Le 04/02/2016
    Intéressant à compléter avec l'article de mutuelle-news. fr « Le virus Zika « explose » dans le monde à lire absolument !
  • Filou
    • 5. Filou Le 31/01/2016
    Pour en dire un peu plus c'est un spray qui s'appelle "Insect Ecran Moustiques Spécial Tropiques".
    C'est un répulsif contre le moustique tigre et du type "anophéle aedes" (c'est le type porteur du virus Zika).
    Principe actif : icaridine.
    On le trouve sur le site Amazon à environ 10 euros.
    Pas de gaz dans ce spray.
    Donné pour 15 jours avec 2 à 3 pulvérisations/jour.

    Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz...................... pshiiiiiiiiiiiiitttttttttttttt !
  • Natou
    • 6. Natou Le 31/01/2016
    Nous avons achetè un anti moustique puissant. Merci Filou pour autant d info. Trop fort. Bravo

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